Quand le féminisme tue la femme

En voila un titre percutant.

Lorsqu’on s’interresse un peu aux mouvements féministes, et qu’on discute de sujets liés avec certains de leurs militants (ces mouvements n’étant pas uniquement composés de femmes), on fait vite face à certains types d’idéologies assez étranges.

L’une d’elle est ce concept d’anti-essentialisme. L’essentialisme étant le principe par lequel on admet que certaines attitudes comportementales sont liées à l’essence, donc à la biologie même des êtres (en simplifiant pas mal le concept).

De ce fait on en arrive à des discours nous clamant que l’homme et la femme sont identiques, n’ont aucunes différences comportementales liées à leur nature d’hommes et de femmes, et que toutes ces mêmes différences comportementales sont en fait uniquement liées à un endoctrinement social et culturel.

Soit, on peut évidemment facilement admettre que certaines tendances comportementales sont largement issues de cet endoctrinement. Cependant, comme toujours, c’est l’extrémisme d’une idéologie qui fou la merde (en y ajoutant le manque de discernement), et il est difficile de ne pas voir dans les comportements qu’on dira « basiques » des différences évidentes si on observe les hommes et les femmes sur de larges panels, a priori.

Donc oui, certains comportements résultent d’une éducation par la société, mais ne renions pas pour autant notre nature.

Ça en devient d’autant plus absurde lorsqu’on nous parle d’égalité entre hommes et femmes, mais que l’on refuse d’admettre qu’ils sont différents. Comment pourrions nous êtres égaux si nous n’avions pas de différences, nous serions juste identiques. Ça marche d’ailleurs aussi entre tous les Hommes.

De ce fait ces idéologies anti-essentialistes sont vouées à tuer la femme, puisqu’elles gueulent l’idée que les hommes et les femmes sont identiques en tous points (sauf au niveau génital, et encore…), donc les principes mêmes de l’homme et de la femmes disparaissent.

C’est ainsi que certains mouvement féministes sont capables de tuer la femme.

De même ça en revient à dire, comme la précédente parenthèse l’introduit, que l’unique différence entre l’homme et la femme se trouve au niveau de leurs appareils génitaux, ce qui les réduits dans un sens à des géniteurs. La seule différence entre l’homme et la femme serait donc que l’homme donne son sperme pour procréer et pisse debout, et que la femme reçoit ce sperme pour procréer, a une période de grossesse, puis accouche. Et pisse assise, généralement.

On passera sur le fait que certains aiment le concept que l’homme puisse porter un enfant, on remerciera d’ailleurs l’avancée de la science le jour où ce sera possible pour nous permettre cette grande évolution. Si ce n’est aller contre la nature.

Bref, ça nous amène donc à un second contre-sens, puisque ces mouvements revendicatifs ont tendance à hurler (et je n’exagère pas avec ces termes) que « la femme n’est pas qu’une pondeuse ! » Hors c’est bien ce à quoi ils  la réduisent.

Il serait donc surement plus juste que l’on prône plutôt l’égaliter en admettant/acceptant les différences, et non vouloir une uniformité/unisexualité qui semble créée de toutes pièces par une idéologie.

16 Réponses to “Quand le féminisme tue la femme”


  1. 1 Madame Noire 11 Mai, 2009 à 9:40

    Avez-vous regardé le reportage de Canal+ ce soir ? Il traitait de la condition de la femme dans notre société « moderne », sans aucun parti pris féministe. Passionnant et … édifiant ! Je ne peux que vous le conseiller si vous l’avez manqué et vous inviter à le commenter ici puisqu’il est pile dans le sujet, si vous l’avez vu.

    Il est dit que la différence qui existe entre les hommes et les femmes n’est pas plus importante, voire moins importante que la différence qui existe entre des individus du même genre. Il existe probablement une nature féminine et une nature masculine (essentiellement physique), mais nos nouvelles connaissances montrent que l’enfant nait avec seulement 10% des connexions de son cerveau et que les 90% autres sont construites avec la culture (environnement, pays, éducation, religion, etc.). Consciemment et/ou inconsciemment, nous éduquons nos enfants sur des modèles basés sur leur sexe (les poupées et le rose pour les filles, les camions et le bleu pour les garçons, etc.).

    Donc la différence c’est très bien dans ce qu’elle peut avoir d’enrichissant, mais elle n’est pas si naturelle que nous pourrions le penser. La génétique est loin d’être responsable de tout.
    Il sera très difficile, dans notre société très conservatrice et encore très machiste, de faire changer les choses. Aujourd’hui, la différence justifie un peu trop les discriminations ! Essayons donc de voir au-delà du bout de notre nez, de notre bite/vagin, et de sortir de nos carcans et de nos certitudes que nous finissons, en raison de leur ancienneté millénaire, par ne plus voir.

  2. 2 AD 11 Mai, 2009 à 11:05

    Ah non je n’ai pas vu, vous avez le nom du reportage ? Par contre j’entends souvent que les reportages de canal font polémique par leur manque d’intégrité et d’objectivité, donc il faut se méfier.
    Comme cette histoire d’émission sur « transformons des blancs en noir » complètement bidonnée apparemment.

    J’imagine que ça ressemble à ce que raconte une des conférences de Catherine Vidal (chercheuse en neurobiologie au CNRS (à savoir que j’ai déjà lu des grosses conneries balancées par des chercheurs du CNRS, il faut savoir faire preuve d’un peu de discernement et éviter de trop idolâtrer certaines personnes, d’ailleurs on appelle bien « chercheurs » ces gens là, et non « trouveurs »; « découvreurs » à la limite quand ils découvrent quelque chose)) :
    http://www.ens-lyon.fr/asso/groupe-seminaires/seminaires/voirsem.php?id=cvidal

    Conférence où elle même tire des conclusion hâtives et où elle répond toujours avec des pirouettes aux questions de fond qui pourraient êtres embarrassantes. Mais quelques points sont intéressants tout de même évidemment.

    Sinon j’ai celle d’un psychologue/psychothérapeute, qu’il faut également prendre avec des pincettes, notamment sur ses conclusions théoriques par rapport aux différences liées aux façons de vivre durant l’évolution de l’homme (basées sur de la théorie et suppositions également, on a peu de documents qui datent de la préhistoire…) :
    http://www.psycho-ressources.com/bibli/femmes-et-hommes.html

    Je vais essayer de choper d’autres sources quand même, voir où on en est réellement de ces études.

    Concernant ces chiffres de 10% de connexions à la naissance et 90% CONSTRUITES (?!) par les éléments socioculturels, ça me parait être déformé.

    Je veux bien facilement croire qu’au fur et a mesure de la croissance le cerveau se développe, d’où les 10% « seulement » de base. Par contre vu le peu de choses qu’on sait sur le cerveau, je vois mal comment on pourrait faire aussi facilement le lien entre le fait que des connexions se fassent et l’éducation, ça me parait totalement absurde : « oh regardez ! cette connexion résulte de la petite balle rose qu’on lui a offert ! ».

    Je vois tout a fait la façon dont c’est avancé : on découvre que 90% des liaisons se forment après la naissance, donc parce qu’on a un truc à prouver/une idéologie à défendre, alors on en fait une déduction qui parait assez logique et qui sert notre idée de base, donc on en conclu que ces connexions sont formées par rapport, et même PAR l’éducation.

    Cependant on en a aucune preuve, je doute que des enfants soient élevés en laboratoire pour analyser différentes méthodes éducatives pour voir comment leur cerveau évolue. Tout ça ne sont que conclusions hâtives et raccourcis qui servent une idéologie.

    C’est un peu le principe du sophisme.

    D’ailleurs, quid de ces fameux 10% initiaux ? 10% ce n’est pas rien non plus, n’ont t-ils pas un rôle ? Et des hormones ? N’ont t-ils pas une influence sur les comportements également ?

    C’est très facile de manipuler avec des déformations et raccourcis scientifiques, il faut être très méfiant (et je dis ça dans les deux sens, pour vous comme pour moi).

    Sinon au delà de tout ça, vous Madame Noire, ne vous sentez vous pas « femme » ? 🙂

    « Aujourd’hui, la différence justifie un peu trop les discriminations ! »
    La dessus on est bien d’accord, et je crois en parler dans un sens dans mon article, les différences ne devraient pas justifier de discriminations, mais ce n’est pas en faussant la vérité et en allant contre nature qu’on arrangera ça.

    • 3 zombifex 22 décembre, 2009 à 1:51

      c’est pas directement une réponse à tes question mais tu va comprendre comment ont sait que le fait de lancé une petite baballe ou autres crée la majeur partie des connexion neuronal

  3. 4 Mézig 11 Mai, 2009 à 11:32

    Oué je suis d’accord, les 90% de liaisons neuronales peuvent très bien se former à partir des sécrétions hormonales durant la croissance et notamment à la puberté. Les hormones libérées n’étant pas les mêmes selon les sexes, les 90% se conformeront différemment pour un garçon ou une fille sans que l’éducation s’en mêle. Si on considère que ce qui n’est pas visible dès la naissance est culturel on peut aussi bien affirmer que de jouer à la Barbie fait pousser les nichons.

  4. 5 AD 11 Mai, 2009 à 11:37

    Oh ce serait cool ça haha, une barbiethérapie.

  5. 6 Madame Noire 12 Mai, 2009 à 6:23

    Je ne crois pas plus en la différence entre hommes et femmes qu’en la différence entre femmes entre elles / hommes entre eux, qu’entre blancs, noirs et jaunes, etc… Pour moi, nous sommes tous naturellement semblables tout en étant « pas pareil » individuellement. La différence est bel et bien sociale et historique, issue de la prise de pouvoir d’un groupe sur un autre (parce que ça, c’est dans la nature de l’Homme !). Si les hommes ne s’étaient pas sentis supérieurs aux femmes à un moment de l’Histoire, comme ils ont pu se sentir supérieurs aux animaux (ce qui nous a fait grimper au sommet de la pyramide alimentaire), les choses auraient été toutes autres aujourd’hui. Nous ne pouvons pas ignorer les effets de l’Histoire, donc de notre culture, sur nos comportements. Nous transmettons de génération en génération ces effets – avec les petites avancées progressives – mais non, ces effets ne sont pas passés dans nos gènes.
    Désormais, on cherche à rétablir un juste équilibre social, en octroyant les mêmes droits à une catégorie de la population depuis toujours exploitée et bafouée par le sentiment de supériorité de l’homme, sans se demander s’il est juste de continuer à penser qu’elle est différente par nature, donc, selon le schéma de pensée de l’Homme, toujours inférieure. Mais pourquoi ? Bon, il faut bien commencer par quelque chose. Après tout, il y a des millénaires de sape à rattraper.
    Et je fais volontiers l’analogie avec les droits accordés aux esclaves noirs par les blancs américains, et plus récemment ceux des homosexuels par les hétérosexuels.
    Autrement dit, je trouve très choquant de considérer qu’il existe une nature « femme » et une nature « homme ». Comme si on m’annonçait qu’il existe une nature blanche et une nature noire chez les humains. De mon point de vue c’est penser ainsi qui a donné à l’homme la justification (s’il lui en fallait une) de sa domination sur la femme, aux blancs le droit d’asservir les noirs.
    Quelles sont donc ces deux natures ?
    Si je fais la comparaison facile avec nos amis les animaux, existe-t-il une nature chat et une nature chatte ? Je pensais qu’il n’existait qu’une nature Chat (voire même Félin), composée de mâles et de femelles de différentes races, qui peuvent ne pas se ressembler physiquement.
    Je crois plutôt qu’il existe une nature humaine, qui dans son évolution, a construit sa socialisation sur un modèle de classification hiérarchique de ses « composantes », basé sur la loi du plus fort, en leur attribuant une place spécifique et la panoplie qui va avec. En somme, rien de bien nouveau par rapport à certaines espèces animales. Mais ce qui a donné tout de même, en autres barbaries très propres à l’Homme, le massacre des Indiens, l’esclavagisme des noirs, la chasse aux hérétiques, l’homophobie. La femme fait donc partie d’une de ces classes (moyennes d’ailleurs).
    Sauf qu’avec notre intelligence et notre niveau de conscience, dont nous sommes très fiers, il nous est devenu inacceptable de nous imaginer inférieurs ou moins utiles. Nous avons donc décidé de combattre les « discriminations ».
    En réalité, ce sont tous ces carcans, devenus inconscients pour certains, qui me gênent. Et si aujourd’hui, nous parlons sans cesse de l’équité, de la parité, blablabla, c’est bien parce qu’il existe non pas des différences de sexes mais des différences de classes, et qui commencent à être remises en cause par l’Evolution. Mais nous en avons d’autres dans nos tiroirs.

    La génétique (et ce qu’elle transporte de patrimoine essentiellement physique) nous fait naitre avec un corps de femelle humaine, avec un corps de nain, avec un corps de blanc, etc. (parfois même avec tout ça d’un coup). C’est la société qui nous attribue en grande partie notre rôle en son sein – « tu seras un homme mon fils ! »- en fonction de son histoire, de son époque, de sa culture et de sa religion. Notre physique (y compris notre genre) et notre environnement familial sont nos premières confrontations avec cette société. Viennent ensuite nos expériences. Le fameux sketch de Coluche : »[…] tous seront égaux. Et ce sera pas facile. Dieu a ajouté ‘il y aura des hommes noirs petits et moches, et pour eux ce sera très dur' ».
    Donc, je veux bien être née avec un utérus, des mamelons (ou des nichons si vous voulez) et quelques hormones qui me donnent un cycle particulier et des envies étranges, mais je ne suis pas née avec une barbie à la main et encore moins un aspirateur, un livre de cuisine, ou le manuel de la bonne mère ! Je ne suis pas née plus retenue, plus bavarde, plus fidèle, avec un moins bon sens de l’orientation qu’un homme. Les hommes naissent-ils avec un ballon de foot et une playstation ? Tout cela peut sembler un peu cliché (ne serait-ce donc pas cette fameuse nature féminine ?), écrit comme cela, mais c’est la réalité. Regardons un peu comment sont élevés les enfants. Nous leur transmettons les codes de la classe à laquelle ils appartiennent. Après, en fonction de leur caractère, ils s’en débrouillent comme ils peuvent, en en acceptant certains, en en rejetant d’autres (personnellement, je n’ai absolument rien de la bonne mère et de la femme d’intérieur).
    Les pays scandinaves éduquent les enfants en essayant de bousculer ces codes féminins/masculins. Ils cherchent à mixer les enseignements dits de « filles » et de « garçons ». Ils proposent ainsi aux petites filles de faire du bricolage par exemple et aux garçons de communiquer de façon un peu plus tactile. Ce sont juste les pays les plus équitables du monde…
    Je veux bien croire que les hormones nous prédisposent à certains comportements, mais croire que nous ne sommes pas « conditionnés » signifierait que nous ne sommes pas des êtres sociaux.
    J’avoue que votre théorie du tout génétique me fait un peu froid dans le dos ! Si nous sommes programmés pour être de cette façon-ci ou de cette façon-là et pas une autre, où se situe la place pour le libre-arbitre ? Mais allez d’accord, jouer la guerre fait pousser les couilles et pas le contraire !

    Alors, pour répondre à votre question, oui, je me sens femme (et heureusement ! Ça m’a évité de subir des interventions chirurgicales relativement lourdes. Mais bon, homme, ça ne m’aurait pas branchée beaucoup plus), j’accepte d’être une femme parce que je le suis en grande partie au regard des canons imposés, mais tout en ayant conscience que je ne suis pas que « ça » et tout « ça ». Je me sens femme parce que j’ai été élevée ainsi, puis parce qu’on m’a éduquée ainsi, et ensuite parce qu’on m’a traitée ainsi. Je me sens femme – la plupart du temps – mais je suis aussi souvent en opposition avec l’image de la femme qui m’est renvoyée. Je ne me sens pas appartenir à la communauté Femme. Je me sens femme comme je me sens française (alors que je suis espagnole), comme je me sens catholique (même si je suis athée !), comme je me sens parfois homme (même si j’ai un vagin).
    Je ne me sens pas différente des hommes parce que je suis une femme. Et je ne me trouve pas semblable à toutes les femmes. Je me sens femme comme un individu et non comme un genre. Même si je subis ou bénéficie de certaines conséquences.

    Bien sûr, mon (interminable) exposé ne reflète que mon avis issu de mon observation personnelle du monde qui m’entoure, de ma propre condition au sein de celui-ci et des définitions que j’en déduis pour la Femme, l’Homme et surtout pour la Différence et la Nature, en aucun cas éclairé par quelques rapports scientifiques que ce soit. Je ne vois de toute façon pas en quoi la science, qui apporterait les preuves des différences et des similitudes (entre sexes, entre races), pourrait aider un animal social plutôt raté qui refuse de le voir. Mais je garde espoir 🙂

    En ce qui concerne le reportage « Bienvenue dans la vraie vie des femmes », je le prends comme je dois le prendre, avec tout le recul et toute la lucidité propres à la femme (que je suis) 😉

    En plus, je viens de flinguer mon futur post. Il va falloir que je trouve un autre sujet !

    Bien à vous.

  6. 7 AD 12 Mai, 2009 à 1:12

    Oh non Madame Noire ! Vous mélangez pleins de choses !

    « le massacre des Indiens, l’esclavagisme des noirs, la chasse aux hérétiques, l’homophobie. La femme fait donc partie d’une de ces classes (moyennes d’ailleurs). »

    Non seulement vous parlez de massacres d’indiens, d’esclavagisme, ensuite de chasse aux hérétiques, et après de l’homophobie, et pour finir une sorte de jeu de mot politisé, n’allons pas trop loin dans l’amalgame tout de même…

    De plus c’est jouer sur le sentimentalisme (et je ne dis pas que les discriminations ou violences envers les femmes ne sont pas graves, je vois déjà venir les crocs), vous auriez du rajouter la shoah et les assassinats de bébés phoques.

    Et puis là je suis un peu fâché, je n’ai jamais parlé du « tout génétique », j’ai bien dit dans mon article à plusieurs reprises que certains comportements résultaient évidemment de cette éducation socioculturelle, mais pas tout. C’est d’ailleurs ce dont vous m’accusez, le « tout au tout », mais c’est ce que vous faites, mais dans l’autre sens !

    Vous dites :
    « Je veux bien croire que les hormones nous prédisposent à certains comportements, mais croire que nous ne sommes pas “conditionnés” signifierait que nous ne sommes pas des êtres sociaux. »

    Vous dites bien ici la même chose que moi, les hormones ont un rôle, le conditionnement également.

    Par contre petite parenthèse (et c’est bien une parenthèse interrogative je précise avant) : le conditionnement ne serait-t-il pas « cause et conséquence » ? Cause de certains comportements, et conséquence de natures différentes.

    Conditionnement qui a tout a fait pu dégénérer, avec des gamines en string et en pantalon moule cul à 12 ans (voir plus jeune, ça dépend de l’ouverture du budget parental). Et après on ose venir gueuler que l’école n’éduque pas bien nos enfants, alors que même pendant l’acte de mariage à la mairie, il est bien donné la responsabilité aux parents d’éduquer leurs enfants.

    Bon, pour en revenir au fond du débat, j’ai bien peur que vous vous contredisiez dans vos pensées :
    « Pour moi, nous sommes tous naturellement semblables tout en étant “pas pareil” individuellement.  »

    Vous dites « on est tous pareils mais pas pareils » en gros, ma pensée quand à elle dit que « nous sommes tous différents dans une globalité : Homme/Humain », et ce que ce soit entre blancs et noirs (oui désolé, il faut être aveugle pour ne pas voir qu’un noir est noir, d’ailleurs une autre réflexion basée sur ce qu’un instit’ de primaire nous disait étant gosse peu être balancée là dessus (« si vous ne voyez pas que votre copain est noir, vous êtes tout autant racistes »), mais bref, ça fait bien une différence de peau), entre hommes et femmes, ou entre Hommes et Hommes.

    Ce n’est pas de voir la différence le danger, c’est de « hiérarchiser » ou « discriminer » en se basant sur les différences. C’est sur que ça marche aussi pour le racisme, mais comme je l’ai dit plus haut, essayons de rester dans le sujet, je ferais peut être un autre article sur le racisme pour ça (bien que ce soit généralement un sujet chiant avec des mouvements extrémistes qui viennent se greffer dans les conversations en déformant pleins de trucs et en jouant volontiers du sophisme, instrument bien plus relou que le pipeau).

    S’il s’agit d’analyser par rapport à notre point de vue d’Homme, soit, mais dans ce cas :

    – Pourquoi deux frères élevés de la même façons peuvent avoir des comportement différents ?
    – Pourquoi un homosexuel élevé de façon « normale » dirons-nous, est (en partant du principe qu’on est homosexuel, et non qu’on le devient, mais ça ça reste à vérifier) homosexuel ?

    Sinon concernant votre rapprochement à l’étude de l’animal, je peu vous dire que j’ai passé suffisamment de temps à glander devant la 5 ( 😛 ) pour pouvoir affirmer qu’il y a des différences entre mâles et femelles dans la majorité des espèces, et les chats et chiens ne sont pas en reste.

    On trouve des comportements communs, puis des différences comportementales. Et bien que la notion de « mâle dominant » ne m’éclate pas franchement, les chiens mâles la développent tous instinctivement, élevez un mâle et une femelle, et voyez comme il a tendance à la défendre et la protéger (la laisser manger en premier par exemple, et même parfois se priver pour elle).

    Mais bon c’est encore super délicat de faire des rapprochements entre des bonobos qui s’enculent quand ils sont contents et des comportements humains.

    Et vous vous trompez, dans les « à priori » c’est l’homme qui analyse de façon logique et lucide, et la femme qui a plus de mal à séparer les sentiments de ses analyses, donc a moins de recul. Mais bon sur ce genre de trucs je m’avance pas trop non plus 😛

    En tout cas, même si on est pas d’accord, je vous préfère quand vous parlez plutôt que quand vous vous en retenez comme chez Agatha 🙂

    (Tentative de convaincre par l’attendrissement ! Non je plaisante c’était sincère haha.)

  7. 8 Gus 12 Mai, 2009 à 2:32

    J’ai vu le reportage hier sur canal et bien que le titre ne m’interessait pas plus que ça à la base, je suis resté captivé. J’ai vraiment aimé, je l’ai trouvé très bien construit et à mon sens il ne se voulait pas vraiment féministe (meme si bien sur derriere la question des différences on peut toujours s’interroger sur les inégalités qui en découlent).

    Personnellement je suis assez favorable à la reconnaissance et à l’acceptation des différences, je dois même avouer que je les pensais bien plus « naturelles » ou « physiologiques » que cela et je pense ainsi que le féminisme exacerbé et braillard nuit en fin de compte à un discours beaucoup plus sain sur la perception de nos différences.

    Ce qui était intéressant c’était le décodage du « formatage » conscient et inconscient que nous reproduisons tous et toutes dès le plus jeune âge (ne serait ce qu’à travers les livres pour jeunes enfants, les jouets, les activités, les libertés que l’on va accorder différemment aux jeunes garçons ou jeunes filles) et qui conduit à la fin que les deux sexes soient différents mais finalement assez identiques à l’intérieur de chaque groupe.

    Il était intéressant ainsi de voir un exemple scandinave où l’on apprend aux petites filles à bricoler et à prendre conscience de leur « force physique »
    et aux petits garçons à faire des calins et des caresses à son copain pour communiquer à travers une certaine « sensibilité ».

    Ce qui m’a finalement le plus choqué en fait c’était de voir que ce « formatage » favorisait en fait un certain manque de confiance en soi des jeunes filles et qu’ainsi ces différences finissent par justifier les inégalités.

  8. 9 AD 12 Mai, 2009 à 3:10

    Salut Gus et bienvenu.

    On m’avait parlé d’un bouquin sur un forum féministe de « Julia Serano » : Whipping Girl, où un transsexuel qu’on appelle « male to female » raconte apparemment comment elle est perçue par les autres selon qu’elle soit homme ou femme, et ce sans qu’elle même ne change.

    Enfin bon je ne l’ai pas encore chopé et apparemment il n’existe qu’en anglais, mais ça doit être assez intéressant.

    Et sinon oui, les hommes aussi sont « sensibles », et concernant les calins, pas besoin de leur en faire faire entre eux pour savoir qu’ils sont capables de tendresse, ils le font très bien avec les femmes en général.

    Mais l’idée est intéressante aussi.

    Par contre je ne crois pas que les jeunes filles aujourd’hui se sentent « pas sures d’elles », et même au contraire, j’ai l’impression qu’on leur à tellement rabâché que l’homme avait profité d’elles pendant des milliers d’années qu’elles veulent tout faire pour ne pas se sentir « inférieures », ce qui provoque un problème au niveau de l’orgueil et de l’égo. Donc à force on risque de faire totalement dégénérer les relations humaines, au lieu de les faire évoluer.

    C’est comme le principe de la « liberté sexuelle » : « c’est mon cul je me le fais péter par qui je veux ! Je trompe mon mec ? Et alors, je suis libre ! Et les mecs qui baisent à tout va, eux on les traite pas de salopes ! » (tout le monde a entendu ça au moins une fois dans sa vie haha).

    Donc en gros, on prend tout ce qui a de moins glorieux chez certains hommes, voir même de « mauvais », et parce qu’on veut être leur égal on applique le calque sur soit.

    Et je ne prône pas là l’abstinence ne vous y trompez pas, seulement il faut faire attention à ne pas confondre évolution et « dégénération » par l’excès ou extrémisme idéologique/comportemental.

  9. 10 Mézig 12 Mai, 2009 à 3:48

    La phrase exacte si je puis me permettre c’est « Pourquoi quand un mec a plein de conquêtes on dit que c’est un Don Juan alors que quand une meuf en a plein on dit que c’est une salope ?? »
    Ne surtout pas essayer de répondre à ça.

  10. 11 Gus 12 Mai, 2009 à 4:18

    ce manque de confiance, constatée dans une étude (dont bien sur je ne pourrai me porter garant) était justement un des points soulignés et intéressants du reportage d’hier sur canal.. je crois aussi qu’il dépassait largement la simple revendication personnelle pour traduire en fait un déséquilibre plus profond..

  11. 12 AD 12 Mai, 2009 à 4:49

    Il faudrait que je vois ce reportage, mais le site de canal+ n’a pas de système pour voir les émissions sur le net j’ai l’impression vu que c’est une chaine payante…

  12. 13 Madame Noire 12 Mai, 2009 à 6:09

    AD, il est vrai que je m’exprime très rarement surtout aussi longuement, donc là j’ai tout donné. Je suis vidée. De toute façon, à chaque fois que je le fais, j’ai un mal fou à expliciter correctement le fond de ma pensée, surtout par écrit. Bref, je répondrai donc seulement que je me suis probablement trompée de sujet et que je vous ai mal compris mais je ne pense pas me contredire. Nous ne sommes visiblement pas d’accord… et encore, j’émets des doutes. sourire. J’espère toutefois que vous ne vous en offusquerez pas.
    Quoiqu’il en soit, je suis trop misanthrope pour accorder une quelconque importance à l’intérêt de la différence entre les Hommes dans notre société moderne et encore moins à leur future éventuelle égalité en droits. Je ne me bats pas pour la parité, je m’en fous royalement (je ne sortirai donc pas les crocs ;-)), j’ai déjà assez de mal à me dépatouiller dans ce monde que les humains ont rendu totalement fou.
    Bien à vous.

  13. 14 Madame Noire 12 Mai, 2009 à 6:11

    PS (décidément) : Canal+ propose ses chaines à la demande sur le net, mais il faut être un abonné pour y accéder.

  14. 15 AD 21 Mai, 2009 à 2:27

    Haha ne vous en faites pas Madame Noire, je ne m’offusque pas, qu’on soit d’accord ou non 😀

    Je comprend mieux grâce à votre misanthropie les résultat du test qui vous dit que vous êtes encore une ado sur votre blog haha, mais je suis sur que vous exagérez et que vous n’aimez juste pas le mal et non tout le genre humain, comme dirait ce sacré Jésus : « détestes le péché mais aimes le pécheur », j’aime bien cette phrase que je ressort souvent même si je ne suis pas catholique…Même si j’avoue avoir gardé des penchants misanthropes qui ressurgissent parfois héhé.

    En tout cas je suis content que vous aillez « tout donné » avec moi, c’est très flatteur 😛

  15. 16 Madame Noire 21 Mai, 2009 à 10:59

    Bon, je crains que vous ne m’ayez découverte 😉 Il est vrai que je méprise plus l’Humanité que l’Humain dans son individualité, mais il n’empêche que je méprise certains humains… Je savais que vous me comprendriez, même si nous ne sommes pas d’accord. Putain, ça fait du bien ! Rire. C’est peut-être justement pour cette raison que je me sois lâchée 😉


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